dimanche 30 septembre 2012

Baye


Baye Niass fit sa formation religieuse entre Taïba Niassène et Kossy Mbiteyene, localités situées dans le département de Nioro du Rip. C'est à l'âge de 21 ans que Baye écrivit son premier livre intitulé "Rouhoul Adab". (NOTE IMPORTANTE: Le Livre cite dans la presentation de cette page intiule Al Kitaboul Ifadayatul Ahmadiyah est ecrit par Cheikh Muhammad Tayyib d Egypte (Radiallahu anh) et non pas Cheikh Ali Harazim (radiyallahu anh))
Au lendemain de la disparition de son père, il resta sous l'autorité du representant de la famille, Mouhamed Niass dit Baye Khalifa. Celui-ci fut son protecteur, son ami et lui laissa administrer ou du moins dispenser l'enseignement corannique. C'est lui qui assurait les chants religieux, la lecture du Burdah par exemple durant le Mawlud An Nabiy (s).
Il fit son premier pèlerinage à la Mecque en 1937. Il fonda Médina Baye à l'image de Médinatoul Rassoullah (s) de la Mecque mais aussi du Quds.
Baye Niass fut très vite connu dans tout le Sénégal et dans sa sous-région, non seulement par la diversité du savoir qu'il dispensait mais aussi et surtout son implication dans tout ce qui concernait les africains. C'est un pan-africaniste confirmé, et s'est rendu dans beaucoup de grandes villes d'Afrique pour y prêcher le tidianisme.
Baye Niass s'est aussi rendu hors du continent, notamment en France, en Angleterre, en Belgique, en Indonésie, en Chine, au Pakistan, pour y prêcher. Il fut notamment le premier noir Africain à diriger la prière dans la prestigieuse mosquée d'al Azhar en Égypte, le grand savant Muhammad Al Ghazali lui demanda de faire les khutba, ce dernier fut stupéfait de l'ampleur du discours il en prit note et fit lui-même une grande conférence à partir de la Khutba de Cheikh Ibrahim, on demanda à Cheikh Ibrahim d'effectuer la semaine suivante le khutba et ce qu'il fit à quatre reprises. Les savants locaux furent fort intéressé par l'éloquence et la qualité de son savoir. Il rencontra le président égyptien Gamal Abdel Nasser de manière pacifique et dans l'espoir d'un engagement de ce dernier pour la cause islamique ainsi qu'il le faiait avec toutes les autorités Arabes car Nasser nourrissait une certaine aversion envers les frères musulmans et la mouvance islamique, c'est alors qu'au cœur du débat, Cheikh Ibrahim l'invita par son comportement et sa sagesse sans oublier tous les chefs Arabes qu'il apu rencontrer à s'unir pour defendre l'Islam et la cause Palestinienne car selon Cheikh Ibrahim (r), l'Islam ne peut pas s'elever sans les Arabes.
Baye fonda l'école franco-arabe El Hadj Abdoulaye Niass et donna les terres où sont construits l'école élémentaire portant son nom ainsi que le poste de santé de Médina Baye. Chaque année, il s'adonnait à l'agriculture pendant l'hivernage et conseillait vivement le travail et la quête du savoir.
Il mourut à Londres le 26 juillet 1975 à l'âge 75 ans et fut enterré dans l'enceinte de la mosquée de Médina Baye (Kaolack) qu'il a lui même fait ériger. Il a laissé un héritage tant dans le domaine social que spirituel.
Baye Niass compte de nombreux disciples dans le monde entier de toutes les nationalités.
Baye Niass composa un poème religieux de 2 972 vers en l'honneur de Mahomet, intitulé Tayssir El Wussu Ila Hadratu Russul.

Généalogie[modifier]

Dans l'introduction de son éloge panégyrique sur Mahomet, imprimé pour la première fois à Ibadan au Nigeria, Baye Niass décrit sa lignée :
  1. fils de Abdallah
  2. fils de Seyyidi Muhammad
  3. fils de Mademba
  4. fils de Bakary
  5. fils de Muhammad Al Amin
  6. fils de Samba
  7. fils de Rida
  8. fils de Chamsou Dine Missina
  9. fils de Ahmad
  10. fils de Abiboullah
  11. fils de Baba
  12. fils de Ibrahima
  13. fils de As-Siddiq
  14. fils de Ibn Naafiah
  15. fils de Qays
  16. fils de 'Aqil
  17. fils de Amr.
Leur origine sénégalaise provient du mariage entre Rida (migrant arabe)et une femme du Djolof Djéla Niass, de laquelle ils ont tous hérité ce nom de famille sénégalais.

Son œuvre littéraire[modifier]

Il a écrit un total de 75 œuvres qui dans la plupart sont traduites dans plusieurs langues, notamment :
  • Rouhoul Adab, écrit à l'âge de 21 ans
  • Noujoumoul Houda, panégyrique sur Mahomet.
  • Tanbihoul Azkiyya, panégyrique sur Ahmed Tijane.
  • Rafhoul Malam, invitation à prier avec les mains sur la poitrine.
  • Kaashifoul Ilbass, précisions sur les paroles soufies antérieures.
  • Dawawina Sitta, recueil de six diwans sur l'éloge à Mahomet, de Ahmed Tijan, de ses muqaddams, conseils et énigmes soufis destinés aux disciples.
  • Djamihoul Djawamihou, recueil de poèmes pareils au précédent sur l'éloge à Mahomet, de Ahmed Tijane, conseils et énigmes soufis destinés aux disciples.
  • Rihlatoul Konakri, poème sur son voyage à travers la sous-région : GuinéeSierra LeoneLiberiaGhanaNigeria pour propager l'islam tidjane.
  • Djawahirou assa'il, missives, réponses à des correspondances, explications de certains versets, hadiths et paroles soufies, litanies.
  • Sirou Akbar (« le plus grand secret ») un des livres les plus ésotériques de Baye Niass.
  • Seyroul Qalb, dernier poème écrit par Baye Niass.